samedi 31 mai 2008

Domenech veut "sortir avec du bonheur"


Domenech veut "sortir avec du bonheur"

"En vieillissant, on s'améliore toujours", clame Raymond Domenech, qui espère fêter sa quatrième année à la tête de l'équipe de France en permettant aux Bleus de faire mieux en juin qu'à la Coupe du Monde de la FIFA 2006. "L'expérience sert toujours mais une compétition n'est jamais la même que la suivante. Je ne sais pas si l'équipe de France est meilleure aujourd'hui qu'il y a deux ans : je ne pourrai répondre à cette question qu'à la fin de la compétition. Au début, tout le monde pense qu'il est bien, qu'il est mieux mais c'est l'opposition qui permettra de nous dire à la fin, on était plus fort ou on était moins fort."

Une énorme envie :

L'émergence de la talentueuse génération composée de joueurs comme Karim Benzema, Hatem Ben Arfa (non retenu finalement) et Samir Nasri offre un mélange prometteur d'expérience et de jeunesse, source légitime d'optimisme pour Domenech, qui est impatient de débuter la compétition. "C'est la même chose pour tous les sélectionneurs", déclarait-il à
uefa.com. "Une fois que c'est lancé, on n'a qu'une envie, c'est d'y être. La préparation, c'est bien mais ce n'est pas ce qui nous intéresse le plus. Donc je l'attends comme tout le monde."

Des visages connus :

L'un des problèmes auxquel le sélectionneur devra faire face sera l'absence de Zinédine Zidane pour la première fois depuis 1996 dans un tournoi majeur. "On s'est qualifié sans Zidane", rappelait Domenech. "Après Michel Platini, la France du football se demandait comment le football français allait vivre. Il a réussi à vivre. C'est le lot des sélections. Il y en a qui arrêtent. Quel que soit le talent des grands joueurs, c'est justement la richesse du football du pays qui permet de continuer à exister. Platini, Zidane sont inscrits dans l'histoire, maintenant, la page est tournée."

Un nouveau chapitre :

Le sélectionneur a une mission dans les Alpes : récupérer le trophée perdu en 2004 et remporté en 2000 avec le but en or de David Trezeguet. "Je me souviens que je commentais le match sur une radio", déclarait Domenech. "Les deux commentateurs étaient catastrophés. Et moi je disais depuis une demi-heure : 'On va égaliser. On va égaliser'. Je l'ai vécue peut-être un peu comme un joueur. J'ai eu l'impression de m'impliquer dedans et d'avoir raison à la fin. Donc ça renforce ce sentiment. Mais, au niveau spectacle, c'était fabuleux. Ce renversement de situation. Quand on vit cela dans le bon sens, ça marque."

"Du bonheur"

Un grand résultat tient à peu de choses. C'est pourquoi, même s'il se voit champion le 29 juin, Domenech fixe soigneusement les objectifs : "Ma démarche est de dire on peut perdre car il n'y a qu'un vainqueur à la fin mais on doit sortir d'une grande compétition avec du bonheur en se disant on a fait tout ce qu'on pouvait", expliquait l'ancien défenseur de l'Olympique Lyonnais. "Après, les circonstances feront qu'il y a un vainqueur, un finaliste et des joueurs éliminés. Mais on ne doit pas partir frustré en se disant 'on n'a pas joué', comme en 2004 où on a eu l'impression que la France est restée en dedans et le public l'a senti."

Confiance :
Les champions du monde 1998 devront entrer dans la compétition dès la phase de groupes, où ils affronteront la Roumanie, les Pays-Bas et l'Italie. Mais si leur rencontre face aux Azzurri, le 17 juin, risque d'attirer l'attention du monde entier, Domenech avertit que le danger peut venir de n'importe quel équipe du tournoi. "Il n'y a pas vraiment de différence entre les joueurs", précisait-il. "Après, c'est l'équipe qui arrive pendant une période très courte, à bien se trouver. Après, il peut y avoir ce que vous appelez des surprises mais ce ne sont pas des surprises car les joueurs grecs évoluaient dans des clubs de haut niveau, dans des championnats difficiles. Pour moi, le vainqueur ne sera pas une surprise car il y a 16 équipes de haut niveau."

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