vendredi 27 juin 2008

Le Turc Nihat Kahveci forfait pour le reste de l'épreuve :

L'attaquant turc Nihat Kahveci est forfait pour le reste de l'Euro 2008 en raison d'une blessure à la cuisse droite, a fait savoir la Fédération turque de football (TFF) dimanche.
"Avant de rentrer (en Turquie), il a exprimé ses meilleurs voeux à l'équipe et leur a souhaité de l'emporter face à l'Allemagne", a déclaré la TFF sur son site internet.
La Turquie affronte l'Allemagne en demi-finale de l'Euro, mercredi, à Bâle.
Nihat, qui avait hérité du capitanat en l'absence d'Emre Belözoglu, s'est blessé à trois minutes de la fin de la prolongation face à la Croatie en quart de finale, vendredi.
Un porte-parole de l'équipe turque a fait savoir par ailleurs que Belözoglu, blessé depuis le premier match de l'Euro aux ischio-jambiers, avait 50% de chances de jouer face à l'Allemagne.
"Pour Belözoglu, c'est du 50-50. Il a repris un entraînement léger aujourd'hui", a-t-il dit.

mardi 24 juin 2008

L’Espagne en demi-finale sans convaincre :


L'Espagne s'est qualifiée dimanche pour les demi-finales de l'Euro 2008 en éliminant l'Italie aux tirs au but à l'issue d'un match cadenassé, étouffant, conclu sur un 0-0 sans saveur.
Cesc Fabregas a offert la victoire aux siens à l'issue de la séance de tirs aux buts après deux arrêts du gardien espagnol Iker Casillas sur les penalties de Daniele De Rossi et Antonio Di Natale.
L'Espagne, seule équipe à avoir terminé première de poule qualifiée pour les demi-finales, retrouvera jeudi à Vienne la Russie, qu'elle avait battue 4-1 pour son premier match du groupe D, le 10 juin.
La Russie s'est qualifiée samedi en éliminant les Pays-Bas 3-1 en prolongation, à Bâle.
Au coup d'envoi, Luis Aragones alignait une équipe en tous points conforme à celle qui avait battu la Russie et la Suède lors des deux premiers matches du groupe D, avec notamment son fameux duo d'attaquants David Villa-Fernando Torres.
A l'inverse, Roberto Donadoni devait faire sans ses milieux de terrain Gennaro Gattuso et Andrea Pirlo, suspendus, qui étaient respectivement remplacés par Massimo Ambrosini et Alberto Aquilani.
Dès l'entame, le match virait à la bataille tactique attendue. La possession de balle était à l'avantage des Espagnols mais le milieu de terrain très compact des Italiens muselait parfaitement leur jeu court et les empêchait de se projeter vers l'avant.
De l'autre côté, Luca Toni, trop seul sur le front de l'attaque, peinait à récupérer les longs ballons de ses partenaires si bien qu'au quart d'heure de jeu, on ne comptait toujours pas la moindre occasion de but.
Finalement, la première frappe cadrée intervenait à la 19e minute sur une tête de l'Italien Simone Perrotta, sans danger pour Iker Casillas.

LE GROUPE DE LA MORT N'A PLUS DE REPRÉSENTANT
A la 25e minute, un coup franc de 25 mètres plein axe de David Villa, meilleur buteur de l'Euro avec 4 réalisations, prenait le chemin des filets mais il était bien capté par l'impeccable Gianluigi Buffon.
Les Espagnols s'enhardissaient un peu et, à la 38e minute, deux frappes coup sur coup de Fernando Torres et David Silva faisaient frissonner les supporters italiens.
La seconde période commençait comme la première avait fini, sur un faux rythme confirmant que ce match était le plus cadenassé, le plus tactique - et bien souvent le plus ennuyeux - des quatre quarts de finale.
A l'heure de jeu, Aragones tentait d'insuffler un peu de vigueur et de créativité à son milieu de terrain en faisant entrer simultanément Cesc Fabregas et Santiago Cazorla.
Cela n'empêchait pas la Squadra Azzurra de se procurer sa plus belle occasion. Après un cafouillage dans la surface espagnole, Mauro Camoranesi frappait à six mètres du but mais Casillas, dans un réflexe digne d'un gardien de handball, repoussait le tir du Turinois du pied gauche (61e).
En panne d'inspiration, les Espagnols ne se montraient dangereux que sur des frappes lointaines.
Après une première alerte sur un coup franc de 30 mètres de Marcos Senna, Buffon se faisait une frayeur sur une lourde frappe du même Senna. Le gardien de la Juventus relâchait le ballon, dont la course s'achevait sur son poteau gauche (81e).
Les dix dernières minutes ne donnaient rien et les deux équipes disputaient une prolongation pour se départager.

La Russie sort les Pays-Bas et va en demi-finale :

Les Russes ont créé la sensation en sortant les Pays-Bas de très belle manière 3-1 après prolongation pour se qualifier pour les demi-finales de l'Euro 2008 samedi au stade Saint-Jacques de Bâle.
Les joueurs de Guus Hiddink, outsiders de la rencontre après le brillant parcours des Néerlandais en phase de groupe, ont piégé les Pays-Bas à leur propre jeu offensif en se montrant plus entreprenants du début à la fin de la rencontre.
Ils se sont imposés par des buts de Dmitry Torbinsky à la 112e et d'Andreï Arshavin à la 116e.
Le score était de 1-1 à la fin du temps réglementaire, Roman Pavlyuchenko ayant ouvert le score pour les Russes à la 56e avant que Ruud van Nistelrooy égalise à la 86e.
Les Russes affronteront le vainqueur du dernier quart de finale entre l'Espagne et l'Italie dimanche à Vienne. La demi-finale aura lieu jeudi dans la capitale autrichienne.
C'est la première fois que les Russes se retrouvent dans le dernier carré de l'Euro de football.Les Pays-Bas n'avaient plus été éliminés en quart de finale d'un Euro depuis 1996. Ils avaient été demi-finalistes en 2000 et 2004

Gare au réveil du géant russe Roman Pavlyuchenko :


L'attaquant russe Roman Pavlyuchenko s'est réveillé du sommeil profond dans lequel il était plongé en marquant trois buts à l'Euro 2008, devenant ainsi l'un des meilleurs atouts de l'équipe demi-finaliste.
Son sélectionneur Guus Hiddink l'avait décrit comme un "géant endormi". Il lui a ordonné de se réveiller et de retrouver la forme sous peine de manquer le tournoi.
Le joueur, aussi prometteur que parfois décevant, semble avoir entendu l'avertissement.
Ayant convaincu Hiddink de l'inclure dans son groupe, il a perdu du poids et aiguisé son jeu pendant un stage d'avant-tournoi. Lorsque l'attaquant Pavel Pogrebnyak a dû déclarer forfait sur blessure quelques jours avant le début de l'Euro, il était fin prêt pour prendre une place de titulaire.
Même ses coéquipiers semblent surpris par l'impact produit par leur numéro 19.
"Je pense que Roman est la plus grande révélation depuis le début du tournoi", a déclaré le capitaine russe Sergei Semak sur le site internet de l'UEFA.
"Il a toujours bien joué dans le championnat russe et a été le meilleur buteur ces deux dernières saisons, mais je pense que personne ne s'attendait à ce qu'il joue comme ça à l'Euro."
"Il semble que Pavlyuchenko soit devenu l'un des leaders de l'équipe."


UNE ATTITUDE NONCHALANTE
Le talent de buteur de Pavlyuchenko a toujours été évident, comme le prouve son doublé contre l'Angleterre en octobre dernier à Moscou au cours des qualifications. Et il a tout de même inscrit neuf buts en 19 sélections."
C'est plutôt le comportement de l'attaquant de 26 ans qui a semblé frustrer Hiddink, qui avoue être agacé quand il estime que des joueurs ne jouent pas à la hauteur de leur potentiel.
L'attitude nonchalante de Pavlyuchenko est à la fois un avantage et un inconvénient. Elle lui permet de ne pas se faire remarquer des défenses adverses malgré sa grande taille (1m88), mais elle peut également user la patience de ses entraîneurs.
Sa performance contre l'Angleterre a fait de lui un héros du jour au lendemain chez lui en Russie, et l'attention des médias a entraîné ce joueur plutôt timide dans une spirale redoutable.
Il est apparu dans des émissions de télévision, ce qui l'a conduit à manquer certains entraînements. Ses buts sont devenus plus rares et il a été écarté de l'équipe première du Spartak Moscou après avoir reçu un carton rouge pour contestation lors d'une défaite dans le derby contre le Dynamo en avril dernier.
Mais cette période appartient maintenant au passé.
Aux cotés du talentueux attaquant Andrei Arshavin, il a reçu d'excellents ballons du milieu Konstantin Zyryanov qui lui ont permis de se procurer de vraies occasions de but.
Si Pavlyuchenko arrive à convertir ces occasions avec autant d'efficacité qu'il est parvenu à régler ses autres problèmes, l'Espagne aura du souci à se faire.

Andreï Arshavin fascine le directeur technique de l'UEFA :


Le directeur technique de l'UEFA, Andy Roxburgh, s'est déclaré impressionné par le milieu offensif russe Andreï Arshavin, l'un des joueurs les plus en vue de l'Euro 2008 selon lui.
Suspendu contre l'Espagne et la Grèce en matches de groupe, l'attaquant du Zenit Saint-Pétersbourg n'a pourtant joué que deux matches, face à la Suède et aux Pays-Bas.
Mais, a noté l'ancien sélectionneur de l'équipe d'Ecosse, "son entrée dans l'équipe russe a apporté une touche de magie".
"C'est comme s'il avait enflammé l'équipe. Il a fait d'une bonne équipe une équipe encore meilleure depuis qu'il est arrivé. L'équipe russe est de plus en plus forte à mesure que le tournoi avance."
Roxburgh a notamment apprécié le but marqué par Arshavin contre les Suédois, une reprise décroisée sur un centre de Zhirkov, l'un des plus beaux de la compétition à ses yeux.
Le directeur technique de l'UEFA a également salué la performance de Michael Ballack contre le Portugal lors de la victoire probante de la Mannschaft 3-2 en quart de finale.
"Michael Ballack est le seul joueur du tournoi qui a aussi disputé la finale de la Ligue des champions", a noté Roxburgh. "Contre le Portugal, il a mué dans un rôle que j'appelle le 'rôle d'esprit libre', jouant en pointe devant et soudainement, boum."
"Il jouait bien depuis le début de l'Euro mais c'est comme il avait ressuscité contre le Portugal. C'était aussi l'un des meilleurs matches du tournoi."

Amoindrie, la Turquie mise sur son instinct de survie :


Décimée par les blessures et les suspensions, la Turquie misera une fois encore sur son instinct de survie incroyable à l'heure d'affronter l'Allemagne en demi-finale de l'Euro, mercredi à Bâle.

Pour la troisième fois en autant de matches, les Turcs ont renversé vendredi une situation impossible en égalisant à la dernière seconde de la prolongation face à la Croatie, qui avait ouvert le score deux minutes plus tôt, avant de s'imposer aux tirs au but.

Semih Sentürk, surnommé le "maître nageur" par les supporters de son club de Fenerbahçe pour sa capacité à inscrire des buts tardifs, a encore sauvé son équipe de la noyade vendredi en inscrivant ce but inespéré.

Mais la Turquie a laissé des plumes dans la bataille.

Outre les blessés, le sélectionneur Fatih Tarim compte trois nouveaux joueurs suspendus - le défenseur Emre Asik, le milieu de terrain Arda Turan et l'attaquant Tuncay Sanli -, qui ont reçu un deuxième carton jaune face à la Croatie.

Le gardien titulaire Volkan Demirel purgera son deuxième match de suspension après avoir écopé d'un carton rouge face à la République tchèque, à moins que sa peine ne soit ramenée à un match par la commission d'appel de l'UEFA lundi.

Le capitaine Emre Belözoglu reste hautement incertain en raison de sa blessure aux ischio-jambiers contractée dès le premier match de l'Euro, tout comme le milieu de terrain Tümer Metin, touché aux adducteurs.

"CETTE ÉQUIPE NE CRAINT PERSONNE"

Le défenseur central Servet Cetin a déjà fait savoir qu'il serait indisponible mercredi tandis que le défenseur Emre Güngör, blessé au mollet, est forfait pour le reste de la compétition.

La seule bonne nouvelle pour le sélectionneur Fatih Terim, qui devra donc composer son 11 de départ avec seulement 15 joueurs à disposition, vient du milieu de terrain Mehmet Aurelio, de retour après avoir purgé un match de suspension.

"C'est sûr, nous avons beaucoup de bons joueurs qui sont forfait à cause de blessures et nous affrontons un adversaire formidable", a déclaré l'attaquant Nihat Kahveci.

"Mais les joueurs à qui l'on demandera de jouer seront bons parce que cette équipe ne craint personne. Ils devront être bons parce que nous n'avons pas d'autre choix", a-t-il ajouté.

Malgré les éléments contraires, Terim croit en la bonne étoile de son équipe, déjà miraculée avec des victoires renversantes contre la Suisse (2-1 dans les arrêts de jeu après avoir été menée 1-0) et la République tchèque (3-2 avec trois buts inscrits dans le dernier quart d'heure après avoir été menée 2-0).

"Je pense que la Turquie peut faire encore mieux", a déclaré Terim, surnommé "l'Empereur" dans on pays. "Si seulement nous pouvions avoir tous les blessés de retour dans l'équipe. Mais même sans eux, nous avons ce petit quelque chose en plus."

Le milieu de terrain Hamit Altintop, qui évolue en Bundesliga au Bayern Munich, croit dur comme fer à une victoire turque face à l'Allemagne.
"Notre équipe peut battre n'importe qui, pas seulement l'Allemagne", a-t-il déclaré. "Il est important d'avoir confiance en nous et si nous continuons sur cette voie, il n'y aucune raison d'avoir peur de qui que ce soit."

samedi 21 juin 2008

Le Croate Ivan Rakitic prêt à jouer face aux Turcs :


Longtemps incertain, le milieu de terrain croate Ivan Rakitic sera finalement apte pour le quart de finale de l'Euro face à la Turquie, vendredi.

"Je suis à 100%. Je me suis entraîné sans aucun problème et je suis impatient que le match débute", a déclaré Rakitic en conférence de presse.

"Nous savons de quoi nous sommes capables et nous voulons prouver notre valeur contre les Turcs", a ajouté Rakitic, 20 ans, qui avait été particulièrement brillant lors de la victoire 2-1 face à l'Allemagne dans le groupe B.

"Nous avons une chance historique de pouvoir imiter le succès de l'équipe de 1998 qui avait fini troisième de la Coupe du monde en France et nous sommes très confiants dans notre capacité à le faire."

Le sélectionneur croate Slaven Bilic a refusé de dévoiler la composition de son équipe mais avec Rakitic et l'ailier Darijo Srna de retour en forme, il devrait aligner son 4-4-2 si efficace face aux Allemands.
Le coup d'envoi de ce deuxième quart de finale sera donné vendredi à 18h45 GMT, à Vienne.

L’Allemagne renfile son costume de favori :


L'Allemagne a renfilé son costume de favori de l'Euro en se qualifiant pour les demi-finales avec une victoire 3-2 contre le Portugal à Bâle.

Le Portugal pensait bien lui avoir chipé la tunique avec son début de tournoi convaincant et la présence dans ses rangs de la nouvelle vedette du football mondial, Cristiano Ronaldo.

Il a été une nouvelle fois victime de Bastian Schweinsteiger, auteur du premier but allemand et passeur décisif sur les deux autres de Miroslav Klose et Michael Ballack, deux ans après son doublé dans la "petite finale" de la Coupe du monde remportée 3-1 par les Allemands.

"Je suis très heureux d'avoir gagné ce match", a réagi "Schweini", le héros du soir. "Nous avons éliminé à mes yeux la meilleure équipe du tournoi."

"Maintenant, nous sommes dans le dernier carré et nous avons la meilleure équipe. Nous avons montré que nous savons jouer au football. Nous savons nous battre et les vertus allemandes sont toujours là", a-t-il ajouté.

L'Allemagne pourrait retrouver en demi-finale la Croatie, qui l'a battue au premier tour et affronte la Turquie en quarts vendredi.

Rapidement mené 2-0, le Portugal a constamment couru après le score. Nuno Gomes, en première mi-temps, puis Helder Postiga en fin de match n'auront fait qu'entretenir l'espoir sur une pelouse du parc Saint-Jacques parsemée de plaques brunes quelques jours après son changement dans l'urgence.

Epargnés lors du dernier match de poule sans enjeu face à la Suisse, les titulaires portugais ont bénéficié de cinq jours de récupération de plus que les joueurs allemands, contraints de batailler lundi face à l'Autriche pour arracher leur place en quarts de finale.

Sous les yeux de Joachim Löw, installé en tribunes en raison de sa suspension, l'Allemagne imposait pourtant son tempo en début de match.

Une action collective d'école et un coup de pied arrêté lui permettaient de concrétiser son emprise sur le match, après une reprise du genou de Joao Moutinho au-dessus du but de Jens Lehmann.

COURSE POURSUITE

Schweinsteiger surgissait d'abord au premier poteau pour expédier au fond des filets portugais un centre au cordeau de Lukas Podolski, décalé sur la gauche après un double "une-deux" avec Klose et Ballack (22e).

Buteur, Schweinsteiger devenait passeur décisif quatre minutes plus tard pour déposer un coup-franc sur la tête de Klose, auteur de son 40e but en 79 sélections.

"Nous avons fait preuve de beaucoup de courage aujourd'hui. Nous avons réalisé de bonnes combinaisons, nous avons bien bougé sans le ballon", a salué Löw, qui retrouvera sa place sur le banc pour la demi-finale.

Dominé et mené 2-0 en moins d'une demi-heure, le Portugal tentait de s'en remettre à Cristiano Ronaldo, plusieurs fois lancé en profondeur sans réussite.

L'une de ces passes permettait toutefois à la vedette portugaise de se présenter seul face à Lehmann à cinq minutes de la mi-temps. Il perdait son duel mais Nuno Gomes réussissait à propulser le ballon au fond du but allemand malgré le retour de Christoph Metzelder.

Juste avant la pause, Ronaldo manquait l'égalisation de peu sur une frappe excentrée dans la surface frôlant le but de Lehmann.

Le Portugal continuait sa course poursuite en début de seconde période mais après une tête de Pepe au-dessus sur corner, l'Allemagne reprenait deux longueurs d'avance à l'heure de jeu avec un troisième but conforme au deuxième, hormis l'identité du buteur.

Schweinsteiger tirait un coup-franc de la gauche et Ballack devançait la sortie de Ricardo.

L'Allemagne vivait pourtant une fin de match stressante et de longues séquences de pression portugaise sur son but après la réduction du score de Helder Postiga sur un centre de Nani à trois minutes de la fin du temps réglementaire.

Mais l'Allemagne refusait de se laisser dépouiller et tenait jusqu'au bout, au plus grand désespoir de Luiz Felipe Scolari, dont c'était le dernier match à la tête de la sélection portugaise avant de rejoindre le club anglais de Chelsea.

"Je quitte mon poste avec la conscience claire. J'ai toujours fait de mon mieux et il n'y a pas eu d'exception aujourd'hui. J'ai fait de mon mieux, en espérant que les joueurs feraient la même chose", a déclaré le technicien brésilien.

La Turquie privée de Servet Cetin face à la Croatie :


Le défenseur turc Servet Cetin est forfait pour le quart de finale de l'Euro face à la Croatie vendredi en raison d'une blessure au genou.

"Servet ne jouera pas demain, c'est sûr, et si nous nous qualifions, il sera toujours difficile pour lui de jouer (la demi-finale)", a déclaré le sélectionneur Fatih Terim en conférence de presse.

La donne se complique sérieusement pour Terim qui n'a plus que 17 joueurs à disposition en raison des blessés et des suspendus.

"Nous avons 15 joueurs de champ, deux gardiens et nous pouvons faire trois changements. Il faudra faire avec", a ajouté Terim.
Le gardien Volkan Demirel et le milieu de terrain Mehmet Aurelio sont suspendus tandis que Emre Gungor (forfait pour le reste du Tournoi, mollet), le capitaine Emre Belözoglu (ischio -jambiers) et Tumer Metin sont blessés.

La Croatie sur la voie du titre ?


Il est temps d'arrêter de comparer la Croatie à une équipe discrète, tapie dans l'ombre, tant son quart de finale ce vendredi face à la Turquie semble être plus qu'à sa portée.

Il serait en effet étonnant que la formation emmenée par Slaven Bilic sorte prématurément de la compétition après avoir survolé les débats dans son groupe B, avec trois victoires, dont une sur l'Allemagne, en autant de confrontations.

Personne n'a oublié le fabuleux parcours de la Croatie lors de la Coupe du monde 1998. Davor Suker avait terminé meilleur buteur de la compétition avec six réalisations et son équipe s'était hissée jusqu'en demi-finale.

Tombée contre une sélection française à qui personne ne résistait à cette époque, la formation croate avait rebondi en terminant troisième du Mondial, devant les Pays-Bas.

Depuis douze ans, la Croatie fait régulièrement bonne figure dans les phases finales des grandes compétitions et il ne tiendra vendredi qu'à la Turquie, miraculée du groupe A, de faire mentir les statistiques.

En tout cas, si jamais les hommes de Bilic sont sacrés champions d'Europe le 29 juin prochain, personne ne pourra crier au scandale. Car depuis deux ans, le football européen a été prévenu et sait à quoi s'en tenir.

Première de son groupe des éliminatoires avec la bagatelle de neuf victoires, deux nuls et seulement une défaite, la Croatie a surclassé la Russie dans une poule peut-être trop faible au vu de son talent.

Son principal fait d'arme reste d'avoir privé l'Angleterre de championnat d'Europe des nations cette année. Avec l'art et la manière, la Croatie s'est en effet payé le luxe d'humilier les hommes de Steve McLaren sur leur pelouse de Wembley (3-2), et de briser les rêves de la nation qui inventa le football.

"Nous ne nous considérons plus comme une révélation, même si un certain nombre de personnes en sont toujours persuadées", a déclaré Bilic au début du tournoi. "Pour nous, nous n'avons encore rien fait d'exceptionnel car se retrouver dans les huit dernières équipes était notre premier objectif avant la compétition", a-t-il ajouté.

LA TURQUIE BÉNIE DES DIEUX

Face à cette sélection talentueuse et assoiffée de victoires, la Turquie n'a pas à rougir. Certes les hommes de Fatih Terim n'ont pas eu le même parcours sans faute lors des éliminatoires (sept victoires, trois nuls, deux défaites) mais depuis le début du tournoi, cette équipe semble être bénie des dieux.

Il y a d'abord eu cette victoire arrachée dans les arrêts de jeu contre la Suisse (2-1), éliminant au passage la nation-hôte. Et puis ce fabuleux renversement de situation contre la République tchèque, dimanche. Menée deux à zéro à un quart d'heure du coup de sifflet final, la Turquie s'en est allée chercher avec les dents son billet pour les quarts de finale, marquant trois buts dans le temps de jeu restant.

Demi-finaliste de la Coupe du monde 2002 en Asie, la formation turque n'avait pu se qualifier pour l'Euro deux ans plus tard puis pour le Mondial allemand en 2006. L'esprit de revanche est donc présent au sein de cette équipe qui voit désormais plus loin que les quarts de finale.

Seul handicap qui pourrait laisser la Turquie au bord du chemin, les suspensions et blessures accumulées depuis le début de la compétition ne laissent que 16 joueurs sur 23 disponibles pour Terim.
Le défi est de taille, mais si une chose semble être acquise dans cet Euro, c'est que la formation turque sait réagir dans l'adversité.

Discussion houleuse entre Sergio Ramos et Luis Aragones :


Le joueur espagnol Sergio Ramos a eu une discussion houleuse avec son entraîneur Luis Aragones à l'entraînement.

Ramos a semblé prendre la mouche en réaction à des propos tenus par le coach à l'équipe avant la séance. Carlos Marchena a dû calmer le jeune défenseur de 22 ans en le plaçant à l'écart.

Interrogé sur l'incident, Fernando Torres a préféré ironiser: "On parlait de musique."

Ramos avait été critiqué pour de piètres prestations lors des deux premiers matches de l'Espagne à l'Euro. Aragones l'a défendu jeudi devant la presse, tout en estimant qu'il lui fallait améliorer son comportement sur le terrain et en dehors.
"Il y a certains codes du football que Sergio doit apprendre", avait-il dit. "Il a parfois fait des choses qu'il n'aurait pas dû faire et nous en avons parlé."

jeudi 19 juin 2008

Le Portugal attend depuis une semaine :


Les Portugais se méfiaient de l'Allemagne avant le début de l'Euro 2008 mais le quart de finale qui les opposera jeudi à la Mannschaft ne pouvait pas mieux tomber pour les hommes de Luiz Felipe Scolari.

Déjà assurés de disputer la suite de la compétition depuis une semaine, les Lusitaniens ont mis à profit ces quelques jours pour ménager leurs titulaires et préparer minutieusement leur premier grand rendez-vous du tournoi.

Le dernier match du groupe A joué dimanche contre la Suisse a été logiquement l'occasion de ménager les cadres de la Selecçao et de donner du temps de jeu à ses remplaçants, qui n'ont pu faire mieux que concéder une défaite face à la nation-hôte (2-0).

Pendant ce temps-là, l'Allemagne a perdu beaucoup de forces et quelques joueurs dans sa course contre la montre pour arracher un ticket pour les quarts. Tous ces efforts auraient été inutiles si les hommes de Joachim Löw n'avaient pas sombré lors de leur deuxième match face à la Croatie (2-1).

Lors de sa rencontre décisive contre l'Autriche, la Mannschaft a vu son meilleur buteur Lukas Podolski (3) se blesser au mollet, mais aussi Torsten Frings se casser une côte, laissant ainsi planer un doute sur sa participation contre le Portugal.

"JE N'AI VU PERSONNE DE MEILLEUR QUE L'ALLEMAGNE"

Recruté récemment au poste de manager de l'équipe de Chelsea, Scolari avait prévenu en début de tournoi qu'une seule équipe l'avait impressionné au cours de cette phase de poules: "Tactiquement, je n'ai vu personne de meilleur que l'Allemagne", avait-il lancé après la victoire efficace des triples champions d'Europe face à la Pologne (2-0).

Mais, conscient que son équipe "sait jouer au football" et qu'il s'agit de sa "principale qualité", le technicien d'origine brésilienne a indiqué qu'il reconduirait sans aucun doute les titulaires qui ont joué les deux premiers matches du Portugal, avec Cristiano Ronaldo, Deco et Moutinho à la baguette.

S'ils partent avec le statut de favoris, les Portugais se souviendront certainement jeudi soir que leur dernière confrontation face à l'Allemagne rima avec le chiffre trois. Trois comme le score, 3-0 en faveur de la Mannschaft. Et trois comme une troisième place de Coupe du monde perdue lors de ce match de gala, en 2006.

Ce jour-là, le milieu de terrain du Bayern Munich Bastian Schweinsteiger avait inscrit deux buts somptueux. Suspendu un match pour avoir reçu un carton rouge contre la Croatie, le blondinet effectuera son grand retour jeudi, à Bâle, et peut-être encore une fois dans le rôle de bourreau.

La Russie fait sa mue juste à temps :


La Russie a transformé juste à temps sa défense perméable en une ligne arrière très solide afin de décrocher son ticket pour les quarts de finale.

Les Russes ont gagné le droit d'affronter les Pays-Bas en battant mercredi soir la Suède avec du sang-froid en défense et une domination toujours menaçante en attaque (2-0).

"En jouant comme ça nous suscitons le respect, nous aimons jouer au football comme il doit être joué et je crois que (les Pays-Bas) en font de même", a déclaré le sélectionneur russe Guus Hiddink à l'occasion d'une conférence de presse.

Le match de mercredi a été l'antithèse parfaite du drame défensif observé lors de la défaite contre l'Espagne (4-1), où les Russes se jetaient à l'abordage en laissant les deux défenseurs centraux faire face à David Villa et Fernando Torres.

Hiddink avait alors fortement réprimandé ses joueurs pour leur naïveté et musclé l'entraînement les jours suivants.

La première conséquence de ce traitement de choc fut une victoire prometteuse contre la Grèce (1-0).
Le retour d'Andreï Arshavin en attaque face à la Suède s'est chargé par la suite d'ajouter le brin de folie qui manquait encore à la jeune équipe d'Hiddink.

La compétition est terminée pour l'Italien Andrea Barzagli :


Le défenseur central italien Andrea Barzagli est forfait pour le reste de l'Euro 2008 en raison d'une blessure au genou, déclare un porte-parole des champions du monde.

Barzagli s'est blessé à l'entraînement et devra peut-être subir une opération. "Son tournoi est terminé. Il a un problème au genou gauche," a indiqué le porte-parole de la Squadra azzurra.
Le futur joueur de Wolfsbourg avait démarré le premier match perdu 3-0 contre les Pays-Bas, avant d'être laissé sur le banc au cours du match nul face à la Roumanie (1-1), puis contre la France (2-0).

L’Espagne sans complexe face à l'Italie :


L'Espagne aborde son quart de finale de l'Euro 2008 sans pensées négatives, et ce malgré un bilan défavorable contre l'Italie en tournoi majeur, rappelle le sélectionneur Luis Aragones.

"Je n'ai pas l'impression que les joueurs doutent de leur capacité à gagner ce match. Nous n'avons aucun complexe", a déclaré Aragones à l'occasion d'une conférence de presse.

"Je suis content de notre équipe parce qu'on a très bien travaillé, mais ce qui m'importe le plus est d'avoir un groupe aussi fort et frais que possible, et avec l'envie de gagner à tout prix."

"Bien sûr, tout peut arriver dans un match, mais ceux qui sont convaincus de pouvoir gagner l'emportent souvent. Avoir des pensées négatives, c'est mauvais pour les joueurs et pour l'équipe en général", a ajouté le technicien espagnol.

Si la Roja a battu les quadruples champions du monde italiens au cours d'un match amical en mars dernier (1-0), la sélection ibérique n'a en revanche jamais vaincu les Azzurri lors d'un tournoi majeur, exception faite des Jeux olympiques.

"L'aspect psychologique est une partie importante de notre travail. Je ne pense pas que le passé pèsera sur les joueurs", a estimé Aragones.

"L'Italie est l'un des adversaires les plus difficiles à affronter et son bilan contre les autres équipes parle de lui-même. Une équipe qui veut battre l'Italie ou les Pays-Bas doit être convaincue qu'elle peut le faire", a-t-il poursuivi.

"Les statistiques disent que les Italiens sont favoris puisqu'ils nous ont toujours battus", a déclaré le milieu de terrain espagnol Ruben De La Red.
"Mais nous sommes l'équipe en forme et si on continue à jouer comme nous l'avons fait, et que nous restons solides en défense, alors nous sommes en mesure de gagner", a ajouté le joueur de Getafe, auteur du premier but de l'Espagne face à la Grèce mercredi (2-1).

Boulahrouz prêt à jouer samedi :


Khalid Boulahrouz a fait savoir au sélectionneur Marco van Basten qu'il pourrait jouer samedi, pour les quarts de finale de l'UEFA EURO 2008 contre la Russie. Le joueur vient de perdre sa petite fille, née prématurément ce mercredi.
Permission spéciale"Je comprends que c'est vraiment dur pour Khalid, et nous devrons le soutenir du mieux que nous pourrons", a déclaré Van Basten. "Mais nous restons concentrés sur la Russie, et c'est aussi ce que veut Khalid." Le défenseur de 26 ans n'a manqué aucun match des Oranje depuis le début de la compétition. Il était allé rejoindre son épouse Sabia à l'hôpital de Lausanne, où elle avait été admise en raison de complications durant sa grossesse. Boulahrouz pourra quitter le camp néerlandais quand il le souhaitera, a fait savoir Van Basten : "Il est autorisé à aller rendre visite à sa femme n'importe quand."

mercredi 18 juin 2008

La Russie s'invite à la table des quarts :


La Russie s'est invitée mercredi à la table des quarts de finale de l'Euro en signant une victoire probante 2-0 face aux Suédois.

Roman Pavlyuchenko à la 24e, puis Andreï Arshavin à la 50e, ont conclu logiquement au fond des buts l'une des nombreuses actions d'un collectif visiblement affamé de se retrouver dans le cercle des huit meilleures équipes du Vieux Continent.

Les joueurs de Guus Hiddink affronteront les Pays-Bas samedi soir au parc Saint-Jacques de Bâle dans une partie qui s'annonce de plaisir entre deux sélections au penchant nettement offensif.

Ils ont en tout cas imposé leur vivacité dans cette rencontre que les Scandinaves auraient pourtant pu se contenter d'achever par un résultat nul.

Le choix d'aligner le milieu offensif Andreï Arshavin, de retour après deux matches de suspension, juste derrière le buteur Roman Pavlyuchenko, a notamment payé.

Le match a commencé à cent à l'heure grâce à la jeune armada russe. Arshavin, intenable, a rapidement justifié sa réputation de poison des surfaces mais les belles constructions slaves ont d'abord péché par manque de finition.

Une reprise du gauche de Yuri Zhirkov a toutefois frôlé le poteau d'Andreas Isaksson (21e) et aurait dû alerter les Suédois. Car Roman Pavlyuchenko, d'une volée croisée à ras de terre, a poussé trois minutes plus tard au fond des cages un centre d'Alexander Anyukov.

TRANSVERSALES

La Suède, endormie jusque-là, s'est un peu secouée par une tête du vétéran Henrik Larsson sur la transversale slave à la 27e mais la Russie a répliqué du tac au tac à la 36e, lorsqu'une frappe enroulée de Pavlyuchenko a heurté à son tour la transversale adverse.
Ce n'est qu'à la fin de la première mi-temps que les Vikings ont retrouvé de l'allant et manqué par deux fois d'égaliser en perçant dans l'axe une défense fébrile. Mais les deux tirs ont échoué sur Igor Akinfeyev.

Les Russes ont étouffé toute velléité suédoise d'en découdre dès l'entame de la deuxième période par Arshavin, à la conclusion d'une impeccable offensive éclair menée par Zhirkov.

Ils ont payé ensuite leur débauche d'énergie mais les attaques scandinaves ont manqué singulièrement d'inspiration malgré les espaces livrés par les Russes.

L'équipe de Guus Hiddink s'est même offert une dernière frappe sur le poteau par Konstantin Zyryanov à dix minutes du coup de sifflet final.

La Russie est la dernière nation qualifiée pour les quarts de finale après le Portugal, la Croatie, l'Espagne, les Pays-Bas, la Turquie, l'Allemagne et l'Italie.

C'est la première fois qu'elle s'invite parmi les huit meilleures nations européennes du football depuis l'effondrement de l'Union soviétique, finaliste de l'Euro 1988, battue alors par... les Pays-Bas.

L’Espagne inquiète après la résurrection italienne :


L'Espagne nourrissait l'espoir d'éviter l'Italie en quarts de finale mais c'était sans compter la capacité de la Squadra Azzurra à revenir dans le jeu au sein du "groupe de la mort".

Moribonde à l'issue des deux premières journées du groupe C de l'Euro 2008, l'Italie a trouvé les ressources nécessaires pour arracher son billet en battant mardi la France sur un score sans appel (2-0).

"A ce stade du tournoi, chaque adversaire est difficile à jouer mais je ne vous cache pas que ce n'est pas l'équipe que je rêvais d'affronter", a déclaré mercredi le sélectionneur espagnol Luis Aragones sur le site de la fédération ibérique.

"Nous savons tous à quoi ressemble l'Italie et ce n'est pas pour rien qu'elle est championne du monde. Ce qui veut à peu près tout dire. Les Italiens semblaient à l'article de la mort et les voilà en quarts de finale", a-t-il ajouté.

Solide leader du groupe D, la Roja affrontera la Nazionale dimanche au stade Ernst-Happel de Vienne pour obtenir le droit de continuer à rêver dans cet Euro.

"Les Italiens savent toujours s'en sortir, dans les bons comme dans les mauvais moments, et ils ont la chance de pouvoir compter sur d'excellents joueurs de devoir", a poursuivi Aragones.

L'Espagne partira avec un léger avantage psychologique en se disant qu'elle a battu cette même équipe italienne en mars dernier (1-0) dans le cadre de sa préparation au championnat d'Europe des nations.

Les Azzurri pourront se consoler avec une statistique implacable. La Roja n'a jamais battu l'Italie en match officiel, hors Jeux olympiques.
La dernière confrontation entre les deux équipes remonte à la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis. L'Italie l'avait emporté 2-1 grâce à un but marqué dans les ultimes instants de la rencontre par l'inévitable Roberto Baggio.

Carton plein pour l'Espagne :


L'Espagne, qui alignait une équipe de réservistes, a terminé la phase de poule de l'Euro 2008 sur un sans-faute en s'imposant 2-1 dans les dernières minutes face à la Grèce tenante du titre, mercredi au stade Wals-Siezenheim de Salzbourg.

L'Espagne était déjà assurée de terminer à la première place du groupe D, après ses deux victoires contre la Russie (4-1) puis la Suède (2-1).

Les Espagnols affronteront l'Italie en quart de finale, dimanche à Vienne. Quant aux Grecs, déjà éliminés, ils voulaient sortir de l'Euro la tête haute mais concèdent leur troisième défaite en trois matches.

Les hommes d'Otto Rehhagel ont tout de même inscrit leur premier but du tournoi en ouvrant le score quelques minutes avant la mi-temps sur une tête d'Angelos Haristeas. Les Espagnols ont égalisé par Ruben De La Red à la 61e minute. C'est finalement Daniel Guiza qui s'est chargé d'inscrire le but de la victoire dans les dernières minutes.

Au coup d'envoi, Luis Aragones avait aligné une Seleccion complètement recomposée pour laisser au repos les titulaires habituels. Côté grec, les deux premiers matches avaient laissé des traces avec les forfaits des défenseurs Vassilis Torosidis et Giourkas Seitaridis.

Dans une rencontre peu rythmée, les deux équipes se procuraient peu d'occasions en début de match.

Les Espagnols se montraient les plus entreprenants, mais peu avant la mi-temps, Angelos Haristeas trompait le gardien espagnol Pepe Reina de la tête, après un coup franc tiré par Giorgios Karagounis (42e).

Un quart d'heure après la reprise, pour son dernier match avec la Grèce avant sa retraite internationale, le gardien Nikopolidis devait s'incliner sur une frappe puissante du milieu de terrain Ruben De la Red (61e).
La Grèce semblait tenir le point du match nul. Mais à la 88e minute, Daniel Guiza, bien servi par Sergio Garcia, offrait la victoire à l'Espagne pour son premier but en équipe nationale.

Pays-Bas, un changement tactique qui paye :

La tactique qui se cache derrière la forme retentissante des Pays-Bas à l'Euro 2008 a été arrêtée l'an dernier lors d'une réunion entre l'entraîneur Marco van Basten et les cadres de l'équipe.

L'ancien buteur du Milan AC décide alors, avec le gardien Edwin van der Sar, l'attaquant Ruud van Nistelrooy et quelques autres d'abandonner le 4-3-3 ou le 4-4-2 pour étrenner un système à un attaquant servi par trois milieux offensifs.

Grâce à ce système en 4-2-3-1 hautement efficace, la sélection néerlandaise a tout balayé sur son passage lors des matches de groupe: 3-0 contre l'Italie championne du monde, 4-1 contre les vice-champions du monde français, 2-0 contre la piégeuse Roumanie.

Van Basten se repose sur un quatuor arrière composé de Khalid Boulahrouz, Andre Ooijer, Joris Mathijsen et Giovanni van Bronckhorst. Deux milieux défensifs, Orlando Engelaar et Nigel de Jong, viennent ensuite récupérer le ballon et le transmettre au trio de milieux créateurs que sont Wesley Sneijder, Rafael van der Vaart et Dirk Kuyt ou Robin van Persie.

Charge à eux de servir ensuite au mieux l'infatigable van Nistelrooy. Dans cette nouvelle configuration, l'attaquant du Real Madrid est redescendu d'un cran et travaille plus étroitement avec ses trois milieux offensifs.

Ces changements ont aussi été dictés par les blessures qui ont longtemps handicapé les ailiers Van Persie ou Arjen Robben. Mais les deux joueurs sont de nouveau aptes à jouer et ajoutent encore plus de munitions à l'arsenal néerlandais.

Le rôle de Van Nistelrooy s'est réglé après règlement de ses divergences avec Van Basten. Il a rejoint la sélection en août dernier après avoir manqué 12 rencontres internationales.

De nouveau dans le rôle d'attaquant de premier choix, il n'a inscrit qu'un but mais travaille activement pour le collectif.
Contre l'Italie, Van Basten a pu aussi faire entrer un autre talentueux milieu offensif, Ibrahim Afellay.

S'ils ne jouent pas le "football total" qui fit leur réputation au début des années 1970, Van Basten et ses joueurs invitent certainement leurs rivaux à réfléchir par deux fois aux moyens de les battre.

Les Pays-Bas se rient du groupe de la mort :


Les Pays-Bas ont confirmé leur statut de leaders du groupe C de l'Euro 2008 en corrigeant mardi la Roumanie (2-0), terminant ainsi la première phase de la compétition sur un sans-faute.

Le premier but de la rencontre a été marqué à la 54e minute de jeu par Klaas-Jan Huntelaar sur un bon centre venu du côté gauche. Esseulé au niveau du point de penalty, l'attaquant de l'Ajax d'Amsterdam n'a eu qu'à mettre son pied en opposition pour tromper la vigilance de Bogdan Lobont.

Robin van Persie s'est chargé d'alourdir la marque à la 87e sur une superbe demi-volée, après avoir réalisé un contrôle de toute beauté.

A l'issue de cette dernière journée marquée également par la qualification pour les quarts de finale de l’Italie, victorieuse de la France à Zurich (2 - 0), les hommes de Marco van Basten ont prouvé que même avec une équipe de remplaçants, gagner contre les Roumains était de l'ordre du possible.

Assurés de disputer la suite du tournoi depuis leur victoire samedi face aux vice-champions du monde (4-1), les Oranje terminent donc en tête du groupe C avec neuf points, soit cinq longueurs d'avance sur la Squadra Azzurra, sept sur les Roumains, et huit sur la France.

Les Pays-Bas rencontreront lors de leur quart de finale samedi à Bâle la Russie ou la Suède, qui s'affrontent mercredi à Innsbruck pour arracher la deuxième place du groupe D, derrière l'Espagne.

"C'est très bien pour nous car encore une fois nous avons bien joué. Nous avons réalisé trois excellents matches avec des joueurs différents", a déclaré l'entraîneur néerlandais Marco van Basten à l'issue de la rencontre.

"Le début du match n'était pas parfait mais nous avons bien joué et nous avons gagné. Je suis très satisfait par l'ensemble de ce groupe", a ajouté l'ancienne étoile du Milan AC.

"L'ÉQUIPE NÉERLANDAISE ÉTAIT PLUS FORTE QUE NOUS"

"C'est dommage car nous avions une chance, nous ne l'avons pas saisie lors des deux premiers matches", a déploré le sélectionneur roumain Victor Piturca.

"L'équipe néerlandaise était plus forte et plus fraîche que nous ce soir", a-t-il ajouté.

Après une première demi-heure de jeu assez terne, les Néerlandais auraient pu ouvrir le score sur une belle frappe de Klaas Jan Huntelaar, bien servi sur un centre en retrait de Khalid Boulahrouz. Trop enlevée, la frappe du joueur de l'Ajax Amsterdam s'en est allée frôler la barre transversale (34e).

A peine trois minutes plus tard, le petit ailier du Real Madrid Arjen Robben a raté l'immanquable à trois mètres de la ligne de but roumaine, seul face au gardien Bogdan Lobont.

Après un une-deux réussi avec Huntelaar, l'extérieur du gauche de Robben a fini sa course à une poignée de centimètres des cages roumaines, pour le plus grand malheur des milliers de supporters néerlandais massés dans le Stade de Suisse de Berne.

Installés dans un système de jeu aussi défensif que lors du match contre la France (0-0), les hommes de Victor Piturca se sont rarement montrés dangereux en première période, à l'exception de quelques incursions de la star de l'équipe, Adrian Mutu, bien seul dans son couloir gauche.

Au retour des vestiaires, Robin van Persie aurait pu débloquer la rencontre s'il n'avait pas échoué devant Lobont, auteur d'un arrêt reflexe somptueux sur sa ligne (48e).

Bénéficiant d'une longue transversale de 30 mètres venu du côté droit, l'attaquant d'Arsenal s'est fendu d'un contrôle de classe mondiale, dos au but, avant de se retourner et de frapper en pivot. Solide sur ses appuis, le portier roumain n'a pas tremblé.
Récompensé pour ses nombreux efforts, Van Persie a finalement trouvé le chemin des filets à la 87e, enterrant un peu plus les rêves roumains de sortir vivants de ce "groupe de la mort".

La France disparaît dès le premier tour :


La France a disparu de l'Euro mardi dès le premier tour, incapable de survivre à la blessure de Franck Ribéry, l'expulsion d'Eric Abidal et un penalty d'Andrea Pirlo dans la première demi-heure d'un match décisif remporté 2-0 par l'Italie.

Avec un maigre point en trois matches et une dernière place dans le groupe C, les Bleus rentrent prématurément "à la maison", comme l'ont chanté en français les supporters italiens après le but de Daniele De Rossi scellant le sort des Français en deuxième mi-temps.

La victoire simultanée des Pays-Bas sur la Roumanie propulse in extremis l'Italie en quart de finale, où elle affrontera l'Espagne dimanche à Vienne.

Pour cette rencontre décisive face à l'Italie, Raymond Domenech a choisi la révolution. Non seulement il a rappelé Karim Benzema en attaque mais il a écarté Lilian Thuram et Willy Sagnol en défense et Florent Malouda au milieu de terrain.

Le sélectionneur est contraint à des changements encore plus profonds dès la huitième minute lorsque Franck Ribéry se blesse dans un contact avec Gianluca Zambrotta et doit laisser sa place à Samir Nasri.

LUCA TONI GÂCHE

Les changements se transforment en désorganisation quand Eric Abidal est expulsé pour une faute sur Luca Toni dans la surface. Pirlo transforme le penalty, la France est menée 1-0 et doit alors marquer deux buts à 10 contre 11 pour croire en l'exploit (25e).

Nasri ressort, Jean-Alain Boumsong entre et le temps que la France retrouve ses esprits et un semblant de stratégie, Toni manque de tuer le maigre suspense restant avec trois frappes de peu à côté en deux minutes. L'attaquant italien avait déjà failli à sa réputation de tueur dès la quatrième minute en ratant le cadre du but, seul face à Grégory Coupet.

Incapables d'approcher efficacement de la surface adverse, hormis sur une frappe trop croisée de Henry (34e), les Bleus ne rentrent aux vestiaires qu'avec un seul but de retard, soulagés de voir un coup-franc de Fabio Grosso heurter le poteau juste avant la pause.

L'Italie se laisse volontiers dominer en début de deuxième mi-temps.

Benzema place bien une puissante reprise de volée au-dessus du but de Gianluigi Buffon (50e) puis Henry écrase trop une frappe en pivot (52e). La France reste toutefois impuissante et subit encore un coup du sort à l'heure de jeu, quand un coup-franc lointain de De Rossi détourné par Henry trompe Coupet.

Benzema tente une dernière fois de sauver l'honneur à un quart d'heure de la fin du match, d'une frappe enroulée détournée du bout des doigts par Buffon.

Deux ans après la finale de la Coupe du monde 2006, l'Italie a encore brisé tous les espoirs français.

La Croatie se méfie d'un come-back de la Turquie :


Le sélectionneur croate Slaven Bilic a mis en garde ses joueurs contre un possible renversement de situation des Turcs dans leur quart de finale, vendredi à Vienne.

La Turquie est devenue une spécialiste des come-back à suspense lors du premier tour du groupe A, en battant la Suisse 2-1 dans les arrêts de jeu après avoir été menée 0-1, puis en remontant un déficit de deux buts face à la République tchèque pour l'emporter 3-2 grâce à trois réalisations dans le dernier quart d'heure.

"Leurs come-back dans ces deux matches ont été assez remarquables et ils prouvent qu'il faut les respecter", a déclaré Bilic en conférence de presse.

"La Turquie est une équipe rapide et agressive, qui dispose de joueurs très techniques, donc je ne suis pas surpris de les voir en quarts de finale."

"Nous ne considérerons jamais rien comme acquis même si nous aimerions ouvrir le score. Ils ne sont pas invincibles. Comme toutes les équipes dans ce tournoi, ils ont des points faibles."

L’attaquant croate Igor Budan s'arrête là :


L'attaquant croate Igor Budan doit renoncer à l'Euro 2008 en raison d'une blessure au genou, annonce son sélectionneur Slaven Bilic.

"Il va subir une arthroscopie en Italie et il ne sera malheureusement pas en mesure de nous aider pour le reste de la compétition", a déclaré le technicien croate à l'occasion d'une conférence de presse.

"Nous allons envisager de faire appel à un remplaçant mais seulement après notre match contre la Turquie, si bien sûr nous nous qualifions pour les demi-finales", a ajouté Bilic.
La Croatie a déjà perdu depuis le début du tournoi son défenseur Dario Knezevic, et les milieux de terrain Darijo Srna et Ivan Rakitic demeurent toujours incertains pour le quart de finale programmé vendredi, à Vienne.

La Turquie mise à l'amende :


Le portier turc Volkan Demirel a été suspendu pour deux matches et manquera donc logiquement le quart de finale vendredi contre la Croatie, annonce l'UEFA.

Sanctionné par un carton rouge lors du match Turquie-République tchèque remporté sur le fil par les hommes de Fatih Terim (3-2), Demirel s'était rendu coupable d'avoir bousculé l'attaquant Jan Koller dans sa surface de réparation, visiblement sans aucune raison valable.

L'entraîneur turc, trop heureux d'avoir arraché in extremis une place pour les quarts de finale de l'épreuve, avait alors annoncé qu'il comprenait parfaitement la décision de l'arbitre et que l'expérimenté Rüstü ferait son retour dans les buts contre la Croatie.

Les organisateurs de l'Euro ont par ailleurs annoncé que la fédération turque avait écopé d'une amende de 42.150 dollars (27.200 euros) pour plusieurs infractions commises ce soir de divine surprise.

La première chose reprochée à l'équipe turque est d'avoir laissé Demirel s'asseoir sur le banc de touche après son expulsion alors qu'il aurait dû directement prendre le chemin des vestiaires.

Le deuxième incident est plus anecdotique. A la suite de cette victoire inespérée, 25 personnes non accréditées ont bafoué le règlement en pénétrant sans autorisation dans le vestiaire turc afin de féliciter les joueurs.

Enfin, dernier grief, des dizaines de supporters ont tenté d'envahir le terrain à l'issue de la rencontre et la fédération turque est rendue responsable de ces débordements.

Le porte-parole de l'UEFA Rob Faulkner a indiqué que la Turquie pouvait faire appel de ces sanctions dans les 24 heures.

Peu épargné par les blessures et les suspensions au sein de son effectif, Terim devra composer son équipe pour le quart de finale de vendredi avec la bagatelle de sept joueurs indisponibles sur 23.

mardi 17 juin 2008

La Grèce éliminée, l'Espagne en quarts :


Battue samedi soir 1-0 par la Russie, la Grèce tenante du titre a été éliminée de l'Euro 2008 de football tandis que l'Espagne, victorieuse de la Suède 2-1, est devenue la quatrième équipe qualifiée pour les quarts de finale de la compétition.

Éliminés dès la phase de poule, les Grecs rejoignent au palmarès de la médiocrité l'Allemagne (en 2000) et le Danemark (en 1996), également sortis au premier tour alors qu'ils défendaient leur titre.

À l'inverse, la Russie a conservé toutes ses chances de qualification et s'est offert le droit de disputer un véritable huitième de finale face à la Suède, mercredi, à Innsbruck, dont le gagnant affrontera les Pays-Bas en quart de finale.

Les deux équipes comptent trois points mais les Scandinaves devancent les Russes à la différence de buts (+1 contre -2) si bien qu'une victoire - et une victoire seulement - qualifierait les hommes de Guus Hiddink pour les quarts de finale.
L'Espagne, qui peut remercier David Villa auteur du but vainqueur dans les arrêts de jeu - son quatrième de la compétition -, est assurée de terminer première du groupe D. Elle affrontera en quarts de finale, dimanche 22 juin, le deuxième du groupe C, à savoir la France, l'Italie ou la Roumanie

La presse allemande soulagée mais sceptique :

La presse allemande salue la qualification de la Mannschaft pour les quarts de finale de l'Euro mais ne cache pas son inquiétude au vu de la laborieuse prestation des joueurs de Joachim Löw face à l'Autriche.

Le Bild, plus gros tirage de la presse quotidienne, applaudit le capitaine Michael Ballack qui a "racheté" la sélection d'un tir puissant sur coup-franc des 25 mètres pour offrir la victoire 1-0 contre le pays-hôte.

Mais il critique pratiquement tous les secteurs de jeu allemands. "La manière dont l'Allemagne a bataillé face à des Autrichiens de deuxième rang devrait donner à réfléchir. Jusqu'au but de Ballack, c'était un combat de nerfs plein d'erreurs individuelles."

Pour le Financial Times Deutschland, "l'équipe allemande a bredouillé pour s'imposer 1-0 contre l'Autriche et se retrouve en quart de finale malgré une performance décevante".

Dans une chronique publiée par le Bild, Franz Beckenbauer estime que l'équipe devra fortement relever son niveau de jeu si elle veut avoir une chance contre le Portugal en quart.

"Avons-nous une chance avec une telle prestation devant Cristiano Ronaldo et ses équipiers portugais? Non, certainement pas!" écrit l'ancien libéro légendaire.

Joachim Löw est bien d'accord. "Il est clair à mes yeux que nous devons énormément nous améliorer pour les quarts", a-t-il dit après le match. "Mais je suis sûr que l'équipe trouvera les ressources qu'il faut pour faire jeu égal avec le Portugal."

Les journaux retiennent aussi l'expulsion des deux sélectionneurs, Löw et son homologue autrichien Josef Hickersberger, renvoyés dans les tribunes par l'arbitre espagnol Manuel Mejuto après une altercation avec le quatrième arbitre.
"Löw a pour la première fois montré à quel point la pression est lourde sur ses épaules. Comment expliquer autrement son expulsion?" a estimé le Bild.


La Croatie signe un sans-faute :


La Croatie, qui alignait une équipe de réservistes, a signé lundi un sans-faute dans le groupe B de l'Euro en remportant son troisième match de poule 1-0 face à la Pologne.

Ce résultat ne change rien pour la Croatie, déjà assurée de terminer première du groupe avant la rencontre mais il élimine la Pologne, qui aurait été sortie de l'Euro même avec une victoire en raison du succès de l'Allemagne sur l'Autriche 1-0, dans l'autre match du groupe.

Les Croates, qui se sont imposés grâce à un but de l'attaquant du Werder Brême Ivan Klasnic, retrouveront les Turcs en quart de finale, vendredi à Vienne.

Au coup d'envoi, le sélectionneur Slaven Bilic avait procédé à neuf changements par rapport à l'équipe victorieuse il y a quatre jours de l'Allemagne (2-1).

Après une première alerte sans conséquence sur un corner, les Croates imposaient peu à peu leur vivacité et leur jeu de passes au sol rapide tandis que les Polonais multipliaient les fautes.

Sur un coup franc, la tête du défenseur Hrvoje Vejic passait au ras du poteau droit du gardien polonais Artur Boruc (20e).

La plus belle occasion de la première période intervenait à la 32e minute, lorsqu'Ivan Klasnic se présentait seul face à Boruc mais le portier polonais s'interposait avec talent.

KLASNIC ET PRANJIC MARQUENT DES POINTS

Cinq minutes plus tard, la latéral gauche Danijel Pranjic s'enfonçait dans une arrière garde polonaise aux abois et adressait une lourde frappe bien repoussée par Boruc.


Peu avant la mi-temps, Klasnic, encore lui, se jouait de la défense centrale polonaise pour un nouveau duel face à Boruc, remporté une fois encore par l'excellent gardien du Celtic Glasgow.

Mais l'espoir allait être de courte durée en seconde période.

A la 52e minute, Klasnic parvenait enfin à tromper la vigilance de Boruc en reprenant du gauche un centre en retrait parfait de Pranjic, intenable sur son côté gauche.

Le seul Polonais à rivaliser techniquement avec les Croates était le joueur d'origine brésilienne Roger Guerreiro mais celui-ci paraissait bien seul au milieu du terrain.

C'est d'ailleurs lui qui, à la 63e minute, adressait une frappe en pivot au ras du poteau gauche du gardien lensois Vedran Runje.

Cinq minutes plus tard, ce même Guerreiro adressait un centre parfait à destination de Marek Saganowski, dont la tête était parfaitement arrêtée par Runje.

A la 87e, Zahorski se créait une belle occasion mais Runje remportait son face à face.

La fin de match était gérée avec sérénité par les réservistes croates, dont certains, comme Klasnic ou Pranjic, auront peut-être marqué des points dans l'esprit de Bilic en vue des quarts de finale.

La Turquie sort les Tchèques et se qualifie à l'énergie :


La Turquie a gagné à l'énergie sa place en quart de finale de l'Euro 2008 en battant la République tchèque 3-2 dans un match échevelé du groupe A.

Les joueurs de Fateh Terim se sont imposés par Nihat Kahveci à la 89e minute après avoir remonté deux buts d'écart au cours d'un dernier quart d'heure tumultueux marqué par l'expulsion de leur gardien Volkan Demirel. Ils affronteront la Croatie vendredi prochain à Vienne pour une place en demi-finale.

Les Tchèques, dominateurs en première période, avaient ouvert le score par Jan Koller à la 34e puis doublé la mise à l'heure de jeu par Jaroslav Plasil. Mais les Turcs ont réduit la marque par Arda Turan à la 75e, égalisé par Nihat sur une grossière erreur de Petr Cech puis exulté par le même Nihat à une minute de la fin du temps règlementaire.

Quatre minutes d'arrêts de jeu tendus ont fini par l'expulsion de Volkan et l'image inédite d'un joueur de champ, Tuncay, pour défendre les cages turques dans les derniers instants de la partie.

Pour ce dernier match décisif, Karel Brückner avait replacé le grand Jan Koller à la pointe de l'attaque, au détriment de Milan Baros.

Dès l'entame, les Tchèques prenaient la rencontre en mains et se heurtaient à une fébrile défense adverse, qui écopait de deux cartons jaunes en dix minutes.

Les joueurs de Brückner insistaient, tentaient plusieurs combinaisons par les ailes, inquiétaient une première fois Volkan Demirel par un tir puissant de l'extérieur du droit de Marek Matejovsky à la 17e.

Leur volonté d'en découdre était évidente, plus forte que leur adversaire, à l'image du visage déterminé de Koller.

Et c'est logiquement le double mètre tchèque qui, sur un centre venu de la gauche de Zdenek Grygera, récompensait l'équipe la plus en vue en plaçant sa tête sous la barre de Volkan (34e).

Le retour aux vestiaires permettait à l'entraîneur turc Fatih Terim de réfléchir aux moyens de renverser la vapeur et revenait bizarrement sur sa décision d'aligner deux attaquants pour remplacer Semih Senturk, le meilleur buteur du championnat turc, par un latéral droit à vocation offensive, Sabri Sarioglu.

Le choix se révélait pourtant payant dans les premières minutes cette fois à l'avantage des Turcs, beaucoup plus mobiles. "Speedy Gonzalez" Sabri, omniprésent dans son couloir droit, déstabilisait la défense tchèque.

Mais, réduits à dix par le remplacement d'Emre Gungor, évacué sur une civière, les Turcs se faisaient surprendre par une longue transversale qui échouait côté droit sur Libor Sionko. L'ailier du FC Copenhague centrait sur Jaroslav Plasil qui doublait la mise d'un pointu du gauche à l'heure de jeu.

La Turquie encaissait le coup, et presque un troisième but dix minutes plus tard quand la reprise de Jan Polak sur un centre de Sionko trouvait le montant gauche de Volkan.

Mais les joueurs de Fatih Terim retrouvaient leur mordant à un quart d'heure de la fin du match grâce à Arda Turan dont la frappe à ras de terre venait tromper Petr Cech.

Les minutes suivantes semblaient éternelles pour les Tchèques, à bout de souffle et assiégés par un adversaire déchaîné. Servi par un centre d'Hamit, Servet Cetin ratait l'égalisation synonyme de tirs au but à la 82e.

Mais sous une pluie battante, Petr Cech perdait tous ses moyens à trois minutes de l'échéance en ratant une intervention synonyme d'égalisation turque, avant d'être crucifié par une frappe puissante du droit de Nihat deux minutes plus tard.

La Suisse punit le Portugal et sort la tête haute :


Déjà qualifié pour les quarts de finale de l'Euro 2008 et peut-être en excès de confiance, le Portugal s'est fait punir dimanche par la Suisse, qui sort la tête haute de sa compétition ratée (2-0).

Le premier but a été inscrit à la 71e minute de jeu par Hakan Yakin, le joueur des Young Boys de Berne profitant d'un mauvais renvoi de la défense adverse pour tromper Ricardo d'un tir astucieux. Un penalty réussi par le même Yakin a alourdi la marque en toute fin de rencontre (82e).

Rarement dangereuse mais déterminée à signer un bon résultat pour le dernier match de son Euro, la Nati quitte la compétition avec les honneurs, et efface ainsi les douloureux souvenirs de ses deux défaites concédées en début de tournoi face à la République tchèque et la Turquie.

La sélection portugaise évoluait privée de huit de ses titulaires habituels, déterminée à préserver ses cadres en vue de la suite de la compétition.

Les absences conjuguées de Cristiano Ronaldo, Deco, Moutinho ou encore Ricardo Carvalho ont à cet égard pesé sur le scénario du match, leurs jeunes doublures se montrant trop tendres pour être véritablement dangereuses.

Les hommes de Luiz Felipe Scolari n'ont pas été épargnés par les erreurs d'arbitrage en première mi-temps avec d'abord un penalty non sifflé en faveur du petit prodige de Manchester United Nani (14e). A dix minutes de la pause, Helder Postiga s'est vu refuser un but pour une position de hors-jeu imaginaire.

Au retour des vestiaires, Nani aurait pu ouvrir le score s'il n'avait pas perdu un face-à-face avec le portier suisse. Trop excentrée, la frappe du Mancunien est venue s'écraser sur le poteau droit de Pascal Zuberbühler (53e).
Les vingt dernières minutes de la rencontre ont été fatales à l'équipe des remplaçants portugais, la défense commettant une toile synonyme de but à la 71e, et remettant ça dix minutes plus tard avec un tacle trop appuyé de Fernando Meira dans la surface de réparation.

lundi 16 juin 2008

L’Espagne bat la Suède et met un pied en quart :


L'Espagne a fait un grand pas vers les quarts de finale de l'Euro 2008 en battant la Suède 2-1, samedi, grâce à un but de David Villa dans les arrêts de jeu, au stade Tivoli-Neu d'Innsbruck.
Avec cette deuxième victoire en deux matches, les hommes de Luis Aragones pourraient fêter leur qualification pour la suite du tournoi dès ce soir en fonction du résultat de la rencontre Grèce-Russie, dont le coup d'envoi doit être donné à 18h45 GMT. Un résultat nul ou une victoire de la Russie qualifierait l'Espagne.
Les Espagnols ont ouvert le score avant le quart d'heure de jeu sur un but de l'attaquant de Liverpool Fernando Torres, avant de se faire rejoindre par les Suédois grâce à un but de Zlatan Ibrahimovic à la 34e minute. Dans les arrêts de jeu, David Villa a finalement offert la victoire à son équipe.
Au coup d'envoi, Luis Aragones faisait confiance au groupe vainqueur de la Russie mardi et notamment au duo d'attaquant composé de David Villa, auteur d'un triplé, et Fernando Torres.
Côté suédois, la victoire 2-0 face à la Grèce avait fait des dégâts, avec les forfaits de Wilhelmsson et Alexandersson.
Après un bon début de match des Espagnols, Fernando Torres ouvrait le score à la 14e minute. L'attaquant de Liverpool venait couper un centre de David Silva, après une combinaison bien menée sur corner.

DAVID VILLA SORT DE SA BOÎTE
Mais l'Espagne essuyait un coup dur dix minutes plus tard avec la sortie de son défenseur Carles Puyol, blessé au pied et remplacé par Raul Albiol (24e).
La Suède, bien que largement dominée en possession de balle, parvenait à égaliser à la 34e minute. Zlatan Ibrahimovic se défaisait du marquage de Sergio Ramos et trompait le gardien espagnol Iker Casillas pour inscrire son deuxième but de la compétition (34e).

En deuxième mi-temps, les hommes de Lars Lagerbäck subissaient le jeu court et rapide de leurs adversaires. Ils pouvaient s'estimer heureux à la 63e minute, après une grosse occasion des Espagnols, manquée tour à tour par Silva, Villa et Torres.
Les Ibériques continuaient à pousser, tandis que les Suédois tentaient leur chance en contre.
Finalement, la domination des Espagnols se concrétisait dans les arrêts de jeu avec un but de David Villa - son quatrième du tournoi -, qui prenait de vitesse Petter Hansson avant de placer le ballon hors de portée d'Andreas Isaksson (90e+2).

L’Espagnol Puyol touché au pied, examens dimanche :


Le défenseur espagnol Carles Puyol s'est blessé à un pied lors de la victoire 2-1 de l'Espagne face à la Suède, à Innsbruck.La Fédération espagnole a fait savoir que Puyol, remplacé à la 24e minute de la rencontre par Raul Albiol, passerait des examens dimanche pour déterminer la gravité de la blessure.

Une soirée orange vif et bleu pâle :


Les Pays-Bas se sont qualifiés pour les quarts de finale de l'Euro 2008 de football en humiliant 4-1 l'équipe de France, dont l'avenir dans le tournoi comme celui de l'Italie s'inscrit désormais en pointillés.
La Squadra azzurra a déjà frôlé l'élimination prématurée face aux Roumains en arrachant le match nul 1-1, Gianluigi Buffon repoussant un penalty d'Adrian Mutu à la 81e minute.
Si elles veulent poursuivre l'aventure, les deux équipes devront absolument gagner mardi prochain à Zurich leur confrontation dans le dernier match du groupe C en espérant que les Roumains ne battront pas les Néerlandais.
En cas de succès des hommes de Victor Piturca, le "groupe de la mort" serait fatal aux Italiens et aux Français, respectivement champions et vice-champions du monde en titre.
Cette "petite finale", selon les termes du coach hexagonal Raymond Domenech, sera une affaire de mental pour deux équipes humiliées par une fringante équipe néerlandaise.
Les hommes de Marco van Basten, déjà vainqueurs 3-0 contre les Transalpins lundi, ont une nouvelle fois fait montre d'un jeu débridé et redoutable face aux Français et rejoignent le Portugal et la Croatie en quarts.
Ils ont assommé les Bleus dès la 9e minute par Dirk Kuyt sur corner et enfoncé le clou à la 59e par une volée de Robin van Persie.
Thierry Henry a fêté sa première titularisation de cet Euro en déviant du crampon un centre puissant de Willy Sagnol à la 71e pour réduire le score à 2-1.
Mais Arjen Robben a écoeuré les champions d'Europe 2000 d'une frappe sous la barre de Grégory Coupet dans les secondes qui suivaient et Wesley Sneijder a profité du désarroi adverse pour corser la note d'un tir en pleine lucarne dans les arrêts de jeu.

A 1-0, les Français ont réclamé un penalty pour une faute de main dans la surface mais l'arbitre allemand Herbert Fandel n'a pas sifflé.
Un peu plus tôt, l'arbitrage avait déjà joué en défaveur des Italiens, quand une tête de Luca Toni au fond des cages de Bogdan Lobont avait été refusée pour un hors jeu discutable.
Les Roumains ont ensuite ouvert la marque à la 55e minute grâce à Mutu sur une erreur de jugement de Gianluca Zambrotta mais Christian Panucci, inspirant par avance Arjen Robben, annulait l'avantage dans la minute suivante.
Une autre décision d'arbitrage a fait débat, en Pologne cette fois, où le penalty accordé à l'Autriche jeudi dans les arrêts de jeu synonyme d'égalisation 1-1 a été très mal digéré.
Le Premier ministre Donald Tusk est allé jusqu'à dire qu'il avait eu "envie de tuer" après ce coup de bambou. L'UEFA a jugé que le penalty, accordé pour tirage de maillot dans la surface, n'était pas contestable.
La colère gronde aussi parmi les vendeurs ambulants présents dans les aires spécialement aménagées pour les supporters, peu fréquentées en raison d'une météo capricieuse.
Les commerçants d'un village de tentes à Genève, qui ont dû s'acquitter de 35.000 francs suisses, soit plus de 21.000 euros, pour installer leur stand, ont menacé de se mettre en grève, s'estimant trahis par les organisateurs.
La journée de samedi sera marquée par le choc du groupe D entre la Suède et l'Espagne, déjà adversaires en éliminatoires, et qui ont déjà remporté leur premier match.
Battue 2-0 par les Scandinaves, la Grèce victorieuse de l'Euro 2004 pourrait être éliminée en cas de défaite contre les Russes. L'Euro 2008 devient décidément dangereux pour les champions en titre.

Tournoi terminé pour le Roumain Radoi


Le milieu de terrain de la Roumanie Mirel Radoi ne participera pas à la fin de l'Euro 2008 en raison d'une grave blessure au visage subie vendredi face à l'Italie, a-t-on appris auprès de l'encadrement de l'équipe.
"Il ne jouera plus à l'Euro 2008. Il sera opéré demain et on espère que tout se passera bien", a déclaré le porte-parole de la Roumanie Paul Zaharia.
Radoi souffre d'une fracture du nez et devra aussi subir une opération à l'oeil.
Il s'est blessé en percutant son coéquipier Razvan Rat dans un choc tête contre tête sur un ballon aérien. Il avait été évacué du terrain immédiatement.
Par ailleurs, l'attaquant Ciprian Marica a repris l'entraînement samedi après avoir dû déclarer forfait pour le match face à l'Italie en raison d'une blessure à la tête, contractée là aussi sur un choc aérien avec son coéquipier Daniel Niculae lors d'un entraînement cette semaine.
La Roumanie devra battre les Pays-Bas mardi pour se qualifier pour les quarts de finale. Un match nul pourrait être suffisant si la France et l'Italie font également match nul dans le même temps.

Thierry Henry invite à l'oubli :


Thierry Henry invite l'équipe de France à oublier rapidement la déconvenue face aux Pays-Bas pour continuer à croire à la "grosse possibilité" de qualification pour les quarts de finale de l'Euro.
Auteur de sa 45e réalisation sous le maillot français vendredi soir, le meilleur buteur de l'histoire des Bleus a eu du mal à trouver le sommeil après la défaite 4-1 contre les Néerlandais. Il s'est endormi au-delà de trois heures du matin, incapable de comprendre comment les Bleus avaient pu si lourdement chuter malgré une multitude d'occasions.
"C'est encore un peu chaud mais il faut oublier et c'est ce qu'on fait au quotidien, dans la défaite ou la victoire", a-t-il dit.
"Il faut essayer de faire le deuil de ce match et se préparer de la meilleure manière", a-t-il ajouté en allusion à la dernière rencontre dans le groupe C, contre l'Italie.
Henry cherche surtout à retenir les motifs d'espoir de cette défaite face aux Pays-Bas.
"Il faut essayer de prendre le positif même si c'est difficile de le faire quand on perd 4-1. On a joué une équipe pleine de réussite mais de notre côté, on n'a pas mal joué non plus", a-t-il plaidé.

ALLER AU COMBAT
"Il n'y a pas de science exacte dans le football. De temps en temps, il n'y a rien à comprendre", a poursuivi l'attaquant.

"Il ne faut pas baisser la tête", a-t-il insisté. "Il faut réagir, ce n'est pas la première fois que ce groupe est dans cette situation."
"Le groupe est soudé. Il y a des moments comme ça, il faut les surmonter."
Lui-même a surmonté la gêne d'une cuisse toujours douloureuse pour affronter les Pays-Bas.
"Il faut aller au combat quand on peut y aller", a-t-il expliqué, assurant que cette légère blessure ne s'était pas aggravée.
Avec un point en deux rencontres, la France n'est pas encore éliminée. Pour Henry, ses ambitions sont même intactes.
"Il y a encore une chance. Il ne s'agit pas seulement d'y croire. Il y a une grosse possibilité pour qu'on se qualifie", a-t-il martelé."Le but, c'est toujours de se qualifier et de gagner l'Euro."

Roberto Donadoni déçu mais pas inquiet pour l'Italie :


Aucun attaquant italien n'a encore réussi à pousser le ballon au fond des filets de l'Euro 2008, ce qui n'inquiète pas outre-mesure le coach transalpin Roberto Donadoni.
Le seul but inscrit par l'Italie, contre la Roumanie vendredi (1-1), a été l'oeuvre d'un défenseur, Christian Panucci, servi par son collègue de l'arrière Giorgio Chiellini.
"Je ne suis pas inquiet. Cela arrive. Ce n'est pas la première ni la dernière fois et ce n'est pas étrange à mes yeux", a déclaré l'entraîneur.
Donadoni a aussi affirmé lors de sa conférence d'après-match que son équipe avait été "supérieure à la Roumanie" et que les "garçons étaient déçus dans les vestiaires, parce qu'ils ont beaucoup donné et n'ont pas eu beaucoup en échange."
"On méritait plus que ce match nul, mais c'est une déception qui ne durera qu'une nuit."Le prochain match de l'Italie aura lieu mardi contre l'équipe de France.