lundi 16 juin 2008

La France cherche à se "vider la tête" :


La France s'est accordé une journée pour "se vider la tête" après le cinglant revers infligé par les Pays-Bas et avant de se remobiliser pour disputer "à fond" sa dernière carte à l'Euro contre l'Italie.
Incapable de fermer l'oeil de la nuit, Raymond Domenech a occupé son insomnie à regarder les images de la défaite 4-1 des Bleus à Berne. Ce résultat les condamne à arracher leur billet pour les quarts de finale lors d'un dernier match décisif mardi, en espérant que la Roumanie ne batte pas les Pays-Bas.
Entouré de ses adjoints, le sélectionneur disséquera à nouveau la rencontre de vendredi soir avant d'entraîner ses joueurs vers leur dernier match du groupe C, qu'il qualifie par avance de "fabuleux".
"Il reste deux jours, on va se remobiliser. Aujourd'hui on leur fout la paix car il faut se vider la tête", a dit Domenech.
"Aujourd'hui, je ne suis pas dans les choix, je souffle et je laisse souffler les joueurs. Ce soir, je vais commencer à envisager (la rencontre face aux Italiens) après avoir encore revu le match", a-t-il ajouté.
Sa première analyse du match face aux Pays-Bas a confirmé son impression à chaud: les Bleus n'ont pas démérité mais ils ont été battus par une équipe avec "un maximum de réussite" et aidée, selon lui, par une erreur d'arbitrage en début de deuxième mi-temps qui aurait dû valoir un penalty à la France.
"Je confirme les impressions: des bonnes séquences avec des occasions de but, des possibilités, de l'emprise sur le jeu et des problèmes car on a été pris sur de l'inattention, sur des contres", a-t-il dit.

STUPIDE
"On aurait pu faire mieux, mettre des buts, acheter des lunettes à l'arbitre", a-t-il ajouté sur le ton de l'ironie.
Avec un seul point pris en deux matches, le sélectionneur reconnaît que la France n'a plus qu'une chance "très minime" de se qualifier pour les quarts de finale.
"Si on ne la joue pas à fond, c'est qu'on est stupide", a-t-il prévenu.
"Je suis dans l'idée où on avait trois matches dans les qualifications et on est toujours dans cette notion là."
Avant même d'entrer dans les détails de sa préparation, Domenech s'est employé à délivrer un message positif à ses joueurs après le coup de massue infligé par les Néerlandais: la rencontre décisive face à l'Italie est une chance.
"C'est un match fabuleux. Même après avoir pris une rouste, celui qui n'a pas envie de jouer ce match contre l'Italie, il n'a rien à faire dans ce métier", a-t-il dit.
"Il faut qu'à la fin on sorte en disant 'on a fait tout ce qu'on pouvait'. Il faut faire de ce match quelque chose de grand. Il faut rassembler toutes les énergies pour ce match exceptionnel, pour le public et pour eux-mêmes", a-t-il insisté.
"Je sais qu'on va se battre, je sais qu'il va se passer quelque chose. Le résultat, je ne le connais pas, mais l'état d'esprit, j'en suis sûr. Les Italiens sont dans le même état que nous. Je suis content d'être à ce match-là."
Domenech dit ignorer si Patrick Vieira sera enfin apte face à l'Italie pour effectuer ses débuts dans cet Euro 2008.
"Il s'entraîne normalement. La question va se poser avant le match", a-t-il seulement lâché. "On fait du mieux possible pour espérer l'amener au niveau de l'Euro, qui est très élevé."
Le sélectionneur assure en tout cas n'avoir aucun regret sur sa décision de conserver le capitaine des Bleus pour l'Euro malgré sa blessure à une cuisse le 30 mai.
Une victoire mardi n'offrira pas forcément à la France un billet pour les quarts de finale. Le sort des Bleus sera aussi entre les mains des Néerlandais, déjà qualifiés, et des Roumains qu'un succès expédierait à coup sûr au tour suivant.
"On s'est mis dans la situation de dépendre des autres. Chacun gère son tournoi comme il le veut, je ne jugerai pas. On paye", a admis Domenech.

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