mardi 24 juin 2008

L’Espagne en demi-finale sans convaincre :


L'Espagne s'est qualifiée dimanche pour les demi-finales de l'Euro 2008 en éliminant l'Italie aux tirs au but à l'issue d'un match cadenassé, étouffant, conclu sur un 0-0 sans saveur.
Cesc Fabregas a offert la victoire aux siens à l'issue de la séance de tirs aux buts après deux arrêts du gardien espagnol Iker Casillas sur les penalties de Daniele De Rossi et Antonio Di Natale.
L'Espagne, seule équipe à avoir terminé première de poule qualifiée pour les demi-finales, retrouvera jeudi à Vienne la Russie, qu'elle avait battue 4-1 pour son premier match du groupe D, le 10 juin.
La Russie s'est qualifiée samedi en éliminant les Pays-Bas 3-1 en prolongation, à Bâle.
Au coup d'envoi, Luis Aragones alignait une équipe en tous points conforme à celle qui avait battu la Russie et la Suède lors des deux premiers matches du groupe D, avec notamment son fameux duo d'attaquants David Villa-Fernando Torres.
A l'inverse, Roberto Donadoni devait faire sans ses milieux de terrain Gennaro Gattuso et Andrea Pirlo, suspendus, qui étaient respectivement remplacés par Massimo Ambrosini et Alberto Aquilani.
Dès l'entame, le match virait à la bataille tactique attendue. La possession de balle était à l'avantage des Espagnols mais le milieu de terrain très compact des Italiens muselait parfaitement leur jeu court et les empêchait de se projeter vers l'avant.
De l'autre côté, Luca Toni, trop seul sur le front de l'attaque, peinait à récupérer les longs ballons de ses partenaires si bien qu'au quart d'heure de jeu, on ne comptait toujours pas la moindre occasion de but.
Finalement, la première frappe cadrée intervenait à la 19e minute sur une tête de l'Italien Simone Perrotta, sans danger pour Iker Casillas.

LE GROUPE DE LA MORT N'A PLUS DE REPRÉSENTANT
A la 25e minute, un coup franc de 25 mètres plein axe de David Villa, meilleur buteur de l'Euro avec 4 réalisations, prenait le chemin des filets mais il était bien capté par l'impeccable Gianluigi Buffon.
Les Espagnols s'enhardissaient un peu et, à la 38e minute, deux frappes coup sur coup de Fernando Torres et David Silva faisaient frissonner les supporters italiens.
La seconde période commençait comme la première avait fini, sur un faux rythme confirmant que ce match était le plus cadenassé, le plus tactique - et bien souvent le plus ennuyeux - des quatre quarts de finale.
A l'heure de jeu, Aragones tentait d'insuffler un peu de vigueur et de créativité à son milieu de terrain en faisant entrer simultanément Cesc Fabregas et Santiago Cazorla.
Cela n'empêchait pas la Squadra Azzurra de se procurer sa plus belle occasion. Après un cafouillage dans la surface espagnole, Mauro Camoranesi frappait à six mètres du but mais Casillas, dans un réflexe digne d'un gardien de handball, repoussait le tir du Turinois du pied gauche (61e).
En panne d'inspiration, les Espagnols ne se montraient dangereux que sur des frappes lointaines.
Après une première alerte sur un coup franc de 30 mètres de Marcos Senna, Buffon se faisait une frayeur sur une lourde frappe du même Senna. Le gardien de la Juventus relâchait le ballon, dont la course s'achevait sur son poteau gauche (81e).
Les dix dernières minutes ne donnaient rien et les deux équipes disputaient une prolongation pour se départager.

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