samedi 7 juin 2008

Le Tchèque Zdenek Pospech forfait face à la Suisse :


Il y a quatre ans, l'affiche du match d'ouverture de l'Euro - Portugal-Grèce - avait aussi été, à la surprise générale, celle de la finale.

Il n'en sera rien cette année puisque, au mieux, Suisses et Tchèques, qui s'affrontent samedi en ouverture de l'Euro 2008 à Bâle (18h00), se retrouveront en demi-finale de la compétition.

Et cela vaudrait déjà une sacrée cote tant ces deux équipes ne figurent pas parmi les favorites de la compétition, ni peut-être même de leur groupe.

Pour briguer une place de quart de finaliste - la première semble promise au Portugal -, Suisses et Tchèques sont donc dans l'impératif de vaincre dès leur entrée en lice.

Les Helvètes, qui ont le privilège d'ouvrir le bal à domicile, présentent une des équipes les plus jeunes de la compétition même si certains joueurs ont déjà l'expérience de deux tournois majeurs (Euro 2004 et Coupe du monde 2006).

"Nos joueurs ont progressé et mûri depuis la Coupe du monde 2006", déclarait le capitaine et buteur Alexander Frei cette semaine. "Je crois en la qualité de l'équipe et je sais qu'elle a faim de succès. Nous voulons écrire notre histoire et nous avons la chance de pouvoir le faire dans notre pays."

Les Tchèques, eux, tenteront de démontrer que leurs succès ne se conjuguent pas qu'au passé après leur titre de champions d'Europe en 1976 (Tchécoslovaquie à l'époque), leurs places de finalistes en 1996 et de demi-finalistes en 2004.

LE RÉVEIL DE BAROS ?

Mais les retraites internationales de Karel Poborsky et Pavel Nedved, conjuguées au forfait pour blessure du capitaine Tomas Rosicky, font flotter un air de fin de cycle autour de la sélection tchèque.

"Je ne sais pas pourquoi les gens disent que nous sommes moins bons que par le passé", riposte le milieu de terrain David Jarolim.

"Nous nous sommes qualifiés pour les trois derniers tournois (majeurs). Cela montre à quel point nous sommes forts et nous le prouverons encore à l'Euro 2008."

Les deux équipes ne se sont affrontées que trois fois dans l'histoire et ce sont les Tchèques qui mènent deux victoires à une, dont un succès à Bâle en 1996 (2-1). La dernière confrontation remonte à 1999 (victoire tchèque 3-0).

Le match dans le match opposera à distance deux des meilleurs buteurs européens avec d'un côté Alex Frei, auteur de 35 buts en 59 sélections, et de l'autre l'immense Jan Koller, qui a inscrit 54 buts en 87 matches sous le maillot tchèque.

La clé du match résidera dans la capacité de la défense suisse, et notamment d'un Patrick Müller qui n'apparaît pas à 100% de ses moyens physiques, à museler la tour de contrôle tchèque.

"Nous ne ferons pas de marquage individuel sur Koller", a déclaré l'entraîneur adjoint de la Suisse, Michel Pont. "Notre équipe s'en est sortie face à Zinedine Zidane et plein d'autres grands joueurs dans le passé sans jamais attribuer des joueurs particuliers aux défenseurs."

"Nous n'allons pas commencer face aux Tchèques, d'abord parce qu'ils ont de nombreuses autres options offensives."

Le sélectionneur tchèque Karel Brückner n'a rien laissé filtrer de ses plans en attaque, où les médias l'exhortent à aligner Koller seul en pointe et à laisser Milan Baros de côté.

Baros, meilleur buteur de l'Euro 2004 avec cinq buts, n'a plus marqué en sélection depuis mars 2007. Et si sonnait pour lui l'heure du réveil ?

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