mercredi 4 juin 2008

Luca Toni, l'antihéros du football italien :

Luca Toni ne ressemble à aucun attaquant qui a marqué jusqu'ici l'histoire du football italien, mais à dix mille lieues de ses prédécesseurs, le joueur du Bayern Munich est en passe de forger un nom.

Loin de se revendiquer l'héritier de la finesse d'un Roberto Baggio ou d'un Francesco Totti, Toni a pour lui une conservation de balle hors pair, prête à museler n'importe quel défenseur.

Autre singularité de ce joueur atypique de 1,93 mètre, il est l'un des rares attaquants évoluant dans un championnat étranger à avoir conservé sa place en sélection malgré son exil.

Avant lui, Gianluca Vialli ou encore Fabrizio Ravanelli avaient préféré attendre la fin de leur carrière internationale avant de s'envoler en Angleterre.

A l'inverse, Gianfranco Zola avait opté pour Chelsea et subi le courroux des sélectionneurs de l'époque, très attachés à ce que leurs joueurs évoluent dans le championnat italien.

GRAND CRU ITALIEN

Si Roberto Donadoni avait suivi la tradition italienne, Toni n'aurait probablement pas fait partie de la liste des 23 emmenés en Suisse et en Autriche. Mais faire l'impasse sur un tel joueur, auteur de cinq buts durant les éliminatoires, aurait été une erreur rédhibitoire.

D'autant plus que la saison de l'ancien pensionnaire de la Fiorentina a été d'une facture exceptionnelle avec à la clé 24 réalisations et un titre de champion d'Allemagne.

Titulaire indiscutable du onze de départ de la Squadra azzura, Toni sera utilisé par Donadoni comme un point d'ancrage autour duquel tourneront deux ailiers rapides, Mauro Camoranesi et Antonio Di Natale, prêts à distiller des ballons en direction de la tour de contrôle munichoise.

La présence évidente de Toni dans la liste des 23 Italiens a poussé vers la porte de sortie Filipo Inzaghi et dans un premier temps Alessandro Del Piero, avant que ce dernier ne soit finalement rappelé in extremis en sélection.

A l'inverse de ces monuments du football italien qui ont connu la gloire dès leurs premières années en équipe des moins de 21 ans, Toni n'est arrivé à maturité que sur le tard. Et du haut de ses 31 ans, ce grand cru italien n'a jamais semblé aussi bon.

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